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Durand Aurélie

Sois libre de tes rêves, n'écoute pas les autres, vis ta vie!

« Un jour, un homme me demanda : « Que cherches-tu à fuir en voyageant ainsi ?»



Je suis restée scandalisée par la question car, d’un, je me sentais jugée et d’un autre côté les images se bousculaient dans ma tête. Alors, je me contentais simplement de lui dire « rien », tandis que mon cœur souriait en repensant à tous ces petits moments uniques, parfois éphémères, et pourtant si symbolique de ce qui était pour moi le voyage. Et sans le vouloir, cette simple question me fit voyager dans un tourbillon enchanté d’instants privilégiés capturés en moi comme un précieux trésor à protéger.


Cette simple question suffit à créer un bouleversement interne, suivi d’un puissant état de joie et d’amour-propre. Et alors que mes mots étaient en incohérences avec la question qui m’était posée, je lui ai été très reconnaissante d’avoir osé cette insolence. En réalité aucun mot n’aurait été suffisamment forts pour exprimer ce que je ressentais. La meilleure façon de répondre clairement à sa question aurait été de lui montrer, de lui permettre d’être moi pendant 45 secondes.






Et alors il aurait vu des monarques et des morpho d’un bleu éclatant voler au-dessus de lui, il aurait entendu des perruches turquoisines chanter aux aurores et aurait éclater de rire, ne sachant d’où venait les autres sons étranges de la nature qui n’étaient pas toujours si mélodieux.



Son cœur aurait palpité en admirant le lever du soleil du haut d’une pyramide. Il aurait eu le cœur bercé de larmes en repensant à cette grotte à cet instant magique de connexion avec la roche, de tout cet amour échangé avec Terre Mère, cet instant de connexion puissante avec l’âme de la roche. Il aurait été hypnotisé par un feu dans lequel il aurait eu l’impression de renaître. Il aurait souri à l’idée de vouloir lécher les murs de la cathédrale de sel de Zipaquirá.


Il aurait succombé aux délices de pistache de l’île d’Egine, de la Dakatine de la Réunion ou des Arepas de Colombie, en passant par le Dulce de leche, les mangues, les raviolis aux truffes d’Italie, des tajines marocains et de tous les trésors culinaires découvert selon l’itinéraire. De joie, son cœur serait probablement sorti de sa poitrine lorsqu’il fut entouré de dauphins qui jouaient avec lui. Et aurait ri des courses en bateaux que l’on a pu faire où des fausses notes que l’on a pu chanter amoureusement dans cette cacophonie, au sein de la mer rouge.



Il serait alors tombé amoureux d’un poisson, d’un sourire, d’une odeur, d’un paysage, d’une crème, ou d’un caillou juste parce qu’il brille par ses extraits d’olivine, il aurait alors senti le pouvoir d’une éruption volcanique, simplement là au creux de sa main. Il se serait aussi senti révolté par rapport à la condition de ceux qui n’ont pas eu la même chance que nous, il aurait pleuré d’impuissance face à la misère et d’émotion face à ceux qui, dans le besoin, lui auront donné plus qu’un milliardaire ne l’aurait probablement jamais fait.


Il aurait admiré, confondu, aimé, étouffé, espéré, chanté, ri, ignoré, crié, dansé, marché et parfois même sans savoir où aller, tout en découvrant une destination plus belle que celle espérée. Il se serait parfois trompé, aurait changé d’itinéraire, aurait souvent dit oui, je t’aime, merci.



Il aurait rencontré de sublimes inconnus et aurait dit adieu à des amis. Son cœur se serait probablement fendu voir décroché et il aurait pourtant conservé un sentiment total de gratitude, d’amour de lui-même et de la vie !


Alors il aurait vécu intensément chaque instant de sa vie, et se serait découvert lui-même à travers moi. »


Aurélie Durand



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